Ordre du jour élaboré sans l'aval du conseil syndical, résolutions abusives entraînant des hausses des tarifs et usage abusif du vote par correspondance à défaut d'audio ou visioconférence... L'association des responsables de copropriété (ARC) étrille les syndics qui se défendent en arguant de contraintes techniques.

Un pavé dans la mare. Selon l'association des responsables de copropriété (ARC), de nombreux syndics professionnels auraient profité des mesures sanitaires pour tourner à leur avantage les assemblées générales de copropriété. Ordre du jour élaboré sans l'aval du conseil syndical, résolutions abusives entraînant des hausses des tarifs et vote par correspondance privilégié au détriment des audioconférences ou des visioconférences, « neutralisant ainsi toute démocratie participative », alerte l'association citée par Les Echos ce lundi. Or, cette dernière alternative devait être un recours de dernière chance selon les mesures votées dans le cadre de la loi Elan.

Selon l'association, « les copropriétaires se sont alors retrouvés au pied du mur, ayant comme seule alternative de voter pour, sachant qu'à défaut la copropriété se retrouverait dépourvue de syndic ou de contrat d'assurance ». Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), qui représente plus de 50% des syndics professionnels justifie ces pratiques par des contraintes techniques. « La visioconférence et audioconférence conviennent à des petites copropriétés avec une dizaine de copropriétaires. Mais dès qu'on dépasse les 30 personnes, la distribution de la parole manque cruellement de fluidité », expose-t-il. Et ouis « comment peut-on s'assurer techniquement de la présence des copropriétaires tout le long de l'assemblée générale ? », interroge-t-il.

Pour l'ARC, le choix du vote par correspondance a fait baisser la participation des copropriétaires aux AG sous la barre des 30%.

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