Le déficit du budget de l'Etat français s'est creusé fin janvier, à 13,4 milliards d'euros contre 9,2 un an plus tôt.

Le ministère du Budget attribue en partie ce creusement au décaissement d'une partie (1,4 milliard d'euros) du prêt octroyé par la France à la Grèce en crise, et juge la comparaison avec l'exercice précédent « peu significative ».

Par ailleurs, le déficit s'est creusé en raison de la « mise en oeuvre anticipée » de mécanismes de concours financiers aux collectivités territoriales, destinée à leur assurer « une garantie de ressources en trésorerie et éviter toute perturbation liée au nouveau régime de la taxe professionnelle ».

Au 31 janvier, les dépenses totales atteignent 26,3 milliards d'euros contre 27,3 milliards un an plus tôt, une évolution « conforme à la prévision de loi de finances pour 2011 », selon le ministère. Les recettes fiscales nettes sont, elles, en progression d'une année sur l'autre. Elles s'établissent à 20,5 milliards contre 20 milliards fin janvier 2010. « Cette évolution positive est cependant encore peu significative en ce tout début de gestion », souligne Bercy.

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Les comptes spéciaux (hors compte d'avances aux collectivités locales) enregistrent, eux, un décaissement de 1,4 milliard d'euros, opéré sur le compte de concours financier « prêts à des États étrangers », au profit de la Grèce. « Ce versement résulte du report à 2011 de la dernière échéance de prêt 2010 qui devait être mobilisée en décembre dernier par la Grèce », précise le ministère du Budget.