Vos frais bancaires : de fortes disparités entre régions... et au sein d'une même enseigne

En matière de tarifs bancaires, vaut-il mieux habiter en Nouvelle-Aquitaine, en Corse, en Auvergne-Rhône-Alpes ou dans les Antilles ? Notre étude « Trophées de la banque - Tarifs 2024 », qui récompense les établissements les moins chers dans chaque région, met en exergue des différences notables entre territoires.

Chaque année, MoneyVox mène une grande étude sur les tarifs des banques, basée sur 3 profils de clients-type : Jeune, Classique et Premium. Et les résultats font de nouveau apparaître dans cette édition une certaine disparité de tarifs entre les territoires chez les banques traditionnelles.

Ainsi, sur la base de nos profils et calculs, un jeune client pourra se voir proposer un coût moyen annuel de 41,74 euros en Guyane (tarif le plus cher tous territoires confondus) ou 33,75 euros en Normandie (prix le plus élevé en métropole) contre 29,94 euros en Nouvelle-Aquitaine ou 29,97 euros en Centre Val de Loire. Soit environ 39,4% d'écart si on prend en compte l'outremer, ou 12,7% entre les deux régions métropolitaines les plus et moins chères. Mais attention, ce chiffre reste une moyenne, qui peut être élevée si certains établissements font particulièrement grimper les prix sur le territoire. Mieux vaut donc plutôt chercher dans chaque région la « perle rare », l'établissement à la tarification la plus douce. Pour relativiser par exemple la « cherté » de la Normandie, sachez que le jeune ne paiera que 20 euros par an à la Banque Populaire Grand Ouest (banque la moins chère de la région, qui possède pourtant la moyenne la plus élevée de l'Hexagone) ce qui reste bien en-deça de la moyenne de la catégorie Jeune (29,73 euros).

Pour un profil « standard », les écarts de tarif moyen entre les régions sont au maximum de 8,4% : 170,67 euros en Centre Val de Loire contre 185,09 euros en Martinique. Si on reste sur le territoire métropolitain, l'écart se réduit à 7,5% (la région la plus onéreuse étant l'Auvergne Rhône Alpes). Le client Premium, lui, se verra réclamer en moyenne 214,54 euros en Centre Val de Loire contre 229,51 euros en Ile de France (7% d'écart) ou 229,01 euros en Normandie (+6,7%). Mais là encore, tout est relatif : la banque traditionnelle la moins chère pour ce profil, toutes régions confondues, est le Crédit Agricole Centre Loire (144 euros de frais par an) mais si notre client type habitant cette région choisit plutôt de franchir la porte de la Banque Populaire Val de France, il paiera 251,21 euros à l'année, soit 74% de plus ! D'où l'importance d'observer avec attention les plaquettes tarifaires des banques au moment de rejoindre un établissement ou d'en changer...

Une chose essentielle à retenir : les départements et régions d'outremer payent le prix fort par rapport aux Français résidant dans la métropole (MoneyVox consacrera bientôt un article à ces écarts colossaux de traitement).

Des écarts jusqu'à 128% entre caisses... d'un même groupe

Vous étiez client du Crédit Mutuel Océan en Vendée, vous déménagez à Rennes et décidez donc de rejoindre le Crédit Mutuel de Bretagne. Mauvaise idée : alors que vous payiez 159,72 euros dans le premier établissement (pour un profil Premium), vous paierez 247,91 euros dans le second ! Soit 55% de différence.

Pire encore pour un jeune étudiant normand qui quitterait la Banque Populaire Grand Ouest pour établir son compte à la BRED Banque Populaire à Paris, pensant payer le même prix puisque les banques sont chapeautées par la même maison-mère. Ses frais bancaires annuels passeraient de 20 euros par an à 45,60 euros, une augmentation de 128%.

Une situation qui n'aide pas à la lisibilité des tarifs des banques mutualistes, même si certaines caisses ont des plaquettes tarifaires identiques. Là encore, un seul conseil pour les clients : bien observer les dépliants des banques... ou sauter le pas pour une banque en ligne, au coût bien moindre.

Services « à la carte » versus « offre groupée » : méfiez-vous du package de votre banque