ING va introduire dans sa brochure tarifaire, à partir du 1er janvier 2021, un « minimum forfaitaire d’intérêts débiteurs ». Conséquence : le moindre petit découvert, facturé auparavant quelques centimes, coûtera désormais 2 euros.

C’est un des nombreux avantages tarifaires des banques en ligne : elles ont la main beaucoup moins lourde que leurs concurrentes équipées d’agences sur le prix des découverts, autorisés ou non. C’est le cas notamment d’ING : pas de frais de mise en place, pas de frais de gestion, pas de commission d’intervention en cas de dépassement, et des intérêts débiteurs parmi les plus bas du marché : 8% dans le cadre de l’autorisation de découvert, 16% au-delà. À ce tarif, un petit découvert de fin de mois, 200 euros par exemple pendant 3 jours, ne coûte presque rien : 13 centimes d’euro en l’occurrence.

Malheureusement pour les clients de la banque en ligne d’origine néerlandaise, cela va bientôt changer. Sa nouvelle brochure tarifaire, qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain, contient en effet une nouveauté : un minimum forfaitaire d’intérêts débiteurs, « non compris dans le TAEG », et s’appliquant « pour tous les découverts autorisés ou non autorisés si le solde moyen débiteur du compte est inférieur à 400 euros en moyenne journalière calculée entre deux arrêtés de comptes mensuels ». Son prix ? Deux euros.

À consulter : notre comparatif des offres des banques en ligne

Une pratique légale mais contestable

En clair, le moindre découvert, même de quelques dizaines d’euros pendant quelques jours, va coûter bientôt 2 euros, au lieu des quelques dizaines de centimes actuels. Une sacrée culbute ! Contactée, ING nous a toutefois affirmé qu'il y aura « une tolérance pour les petits découverts », mais elle sera appliquée « au cas par cas ».

ING n’est pas la seule banque à facturer ces minimums forfaitaires d’agios, même si la pratique est plutôt rare. Elle est parfaitement légale, à partir du moment où elle est appliquée uniquement aux découverts de moins de 400 euros en moyenne journalière calculée entre deux arrêtés de compte, ce qui est le cas d’ING. Tout juste peut-on la considérer comme contestable, s’agissant notamment de découverts autorisés, ne présentant pas de risque et ne nécessitant pas l’intervention de la banque.