Marie-Christine Ducholet, patronne de la banque de détail de la Société Générale, prévient qu’il ne serait « pas illogique » de relever les tarifs en 2020, après l’année de gel imposé par l’exécutif.

« On les a gelés à la demande de l'Etat, dans le contexte des ‘’gilets jaunes’’. Il ne serait pas illogique qu'on les relève désormais », explique Marie-Christine Ducholet dans un entretien accordé au quotidien Les Echos. « Mais les décisions d'augmenter les tarifs se font de toute façon au cas par cas, selon les services ». La directrice de la banque de détail de Société Générale en France estime d’ailleurs que « les clients sont (…) prêts à payer plus s'ils disposent de services à forte valeur ajoutée », citant par exemple les virements instantanés.

Comme ailleurs, la persistance des taux bas, qui pèsent sur les revenus de la banque de détail, engendre à la Société Générale une « réflexion » sur de « nouveaux modèles de facturation » : « Avec les taux positifs, il était plus facile d'offrir des services gratuits car on pouvait se rémunérer par ailleurs sur les dépôts. » Dans ce contexte, la banque rouge et noire se pose « fatalement » la question de taxer les gros dépôts. « Ce n’est pas prévu dans l’immédiat », modère toutefois Marie-Christine Ducholet, qui explique que la Société Générale préfère « toujours inciter les clients à placer leur argent, à investir ».

La Société Générale, qui a fermé près de 500 agences depuis 2016 avec 3 450 disparitions de postes à la clé, vient d’annoncer la suppression à partir de 2020 de 530 postes supplémentaires, cette fois au siège de la banque de détail et dans ses centres de service.

A consulter : le palmarès des banques les moins chères