Le groupement « Cartes bancaires », ou CB s'est réuni à Paris ce mardi 10 octobre avec son écosystème (banques, commerçants, start-up, etc.) pour une démonstration de force face à la concurrence des géants américains Visa et Mastercard.

La filière du paiement est « vivante, forte, innovante et souveraine », a rappelé en introduction Philippe Laulanie, le directeur général du groupement Groupement d'intérêt économique (GIE) CB.

Elle a pourtant subi ces dernières années deux coups durs : l'abandon l'an dernier du volet carte par le consortium de banques européennes European Payments Initiative (EPI), au profit d'un portefeuille dématérialisé accessible sur mobile, et l'accélération donnée par les confinements au paiement en ligne, où Visa et Mastercard sont très présents.

Malgré ça, « la carte est loin d'être morte », a insisté M. Laulanie, mettant par exemple en avant le nouvel élan donné par le relèvement à 50 euros du plafond de paiement sans contact dans les commerces.

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CB dix fois moins cher que ses concurrents

Ce rassemblement, le premier du genre, suit une première étape de communication cet été, lorsque le groupement avait publié un manifeste publicitaire intitulé « Payer avec CB c'est payer Made in France ».

Né en 1984, le Groupement d'intérêt économique (GIE) Cartes bancaires met l'accent sur le patriotisme pour se démarquer de la concurrence américaine, mais également sur ses tarifs pour les commerçants, environ dix fois moins cher que ses concurrents, affirmait cet été le président de CB et directeur général adjoint du Crédit Agricole SA Jean-Paul Mazoyer.

CB a également besoin de resserrer ses propres rangs. Un de ses actionnaires, le groupe bancaire BPCE, commercialise par exemple des cartes de paiement non « co-badgées », qui ne proposent que le système de paiement Visa. Un autre de ses actionnaires, Société Générale, fait de même via sa filiale de banque en ligne BoursoBank, ex-Boursorama, qui compte désormais 5 millions de clients.

Résultat, le nombre de cartes CB en circulation a baissé entre 2021 et 2022, passant de 77,1 millions à 76,1 millions, selon le rapport annuel du groupement.

Le sommet CB réunit 1 200 professionnels, pour moitié banquiers et industriels. Les deux tiers des paiements des dépenses courantes des Français sont faites par le schéma de paiement carte bancaire.