Le géant bancaire britannique HSBC a cédé, après deux ans de tractations, son réseau de banque de détail en France à la société My Money Group (MMG), contrôlée par le fonds américain Cerberus, a annoncé le groupe lundi dans un communiqué.

Sont concernés un peu moins de 250 agences, quelque 800 000 clients et 3500 salariés, et la marque Crédit Commercial de France (CCF). « HSBC Continental Europe (HBCE) a réalisé, le 1er janvier 2024, la cession de ses activités de banque de détail en France à CCF filiale de Promontoria MMB SAS (My Money Group) », annonce HSBC dans un communiqué.

« My Money Group et CCF sont sous le contrôle, direct ou indirect, de fonds et de comptes gérés ou conseillés par Cerberus Capital Management L.P », est-il précisé. L'opération « prévoyant également la cession par HBCE de sa participation de 100 % dans HSBC SFH (France) (HSFH), HSFH est désormais entièrement détenue par CCF et a changé sa dénomination sociale en CCF SFH à compter du 1er janvier 2024 », est-il ajouté.

Une étape clé dans la transformation de HBCE

Cette opération « marque une étape clé dans la transformation de HBCE et permettra à la banque de se concentrer sur son modèle de banque internationale », selon le géant mondial.

MMG travaille depuis des mois sur le nouveau CCF. L'objectif est de créer une « banque française patrimoniale et à taille humaine » en s'appuyant sur la marque Crédit commercial de France, remisée dans les placards par HSBC lorsqu'il avait acheté ce réseau il y a une vingtaine d'années pour s'implanter en France.

Le nouveau CCF se veut tourné vers une clientèle de professionnels, de libéraux et d'indépendants, comme des avocats ou des médecins, disposant de 50 000 euros d'avoirs et plus. My Money Group est une entreprise de droit français mais détenue par le fonds américain Cerberus, via une société basée aux Pays-Bas.

L'acquéreur qui est resté en effet jusqu'ici discret sur sa stratégie commerciale s'est fixé un moratoire d'un an. Il devrait dérouler un plan de relance de trois ans et s'appuyer pour son back office sur la banque mutualiste bretonne Arkéa.