Le directeur général de Société Générale Frédéric Oudéa a affirmé samedi sur BFM Business que les banques européennes étaient « extrêmement solides », sur fond de crise bancaire naissante après plusieurs faillites aux Etats-Unis et le rachat en catastrophe de Credit Suisse.

« Toutes les banques européennes aujourd'hui sont extrêmement solides », a assuré M. Oudéa en marge d'un événement organisé à Paris par l'association française des entreprises privées (Afep).

Les établissements bancaires "« gagnent de l'argent dans l'accompagnement de leurs clients et dans des économies qui fonctionnement », a-t-il repris, ils sont « capables de faire face » à l'environnement actuel « incertain. »

La faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) le 10 mars a généré des inquiétudes sur la solidité du secteur bancaire de part et d'autres de l'Atlantique.

Première victime européenne, Credit Suisse a été repris en catastrophe par UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse. La « généralisation » à tout un secteur de ces deux événements « n'a pas de sens », a souligné M. Oudéa.

« Aucune explication rationnelle à cette nervosité »

Mais les banques européennes restent sous pression, notamment en Bourse. Après une brève accalmie en début de semaine, les valeurs bancaires ont de nouveau plongé vendredi : l'action Société Générale a par exemple cédé 6,13%, la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Elle a perdu un quart de sa valeur depuis le 9 mars, veille de la faillite de SVB.

« Je pense quil n'y a aucune rationalité, aucune explication rationnelle à cette nervosité » sur les marchés, a indiqué M. Oudéa.

Vendredi, c'est la directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) Maya Atig qui assurait à la Tribune que le système bancaire français était « très solide ».