Les syndicats FO et CFDT de LCL, filiale de Crédit Agricole SA, ont appelé vendredi les salariés à faire grève le mardi 17 janvier pour réclamer des hausses de salaires et une amélioration des conditions de travail.

Dénonçant dans un communiqué une « avarice extrême », FO et la CFDT, respectivement 2e et 3e syndicats de la banque, s'offusquent du refus de la direction d'accorder une augmentation générale pour 2023 après les 2,9% en moyenne obtenus en juillet, un niveau bien inférieur à l'inflation, rappellent les syndicats.

« Quant à la prime de partage de la valeur, malgré la possibilité de verser jusqu'à 6 000 euros, LCL se contente d'attribuer 1 200 euros pour les rémunérations inférieures à 30 000 euros, 1 000 euros pour les rémunérations inférieures à 40 000 euros, 600 euros pour les rémunérations inférieures à 50 000 euros, et 500 euros pour les rémunérations inférieures à 90 000 euros », dénonce l'intersyndicale, qui affirment que « les démissions se multiplient » et que la banque « a beaucoup de mal à recruter ».

Des conditions de travail « dégradées »

« Ce n'est pas avec de telles mesures salariales que cela va s'arranger », concluent les deux syndicats. Le SNB, premier syndicat chez LCL qui n'est pas membre de l'intersyndicale, a toutefois invité dans un communiqué les salariés « à manifester (leur) mécontentement en participant au mouvement social du 17 janvier prochain », jugeant que « les mesures restent insuffisantes au regard des résultats de LCL » et des conditions de travail « dégradées ».

Sur les neuf premiers mois de 2022, LCL a enregistré un bénéfice net de 676 millions d'euros, en hausse de 17,7% sur un an.