Les sociétaires des banques mutualistes vont devoir patienter au mieux jusqu’au 1er octobre avant de pouvoir toucher les intérêts de leurs parts sociales. Ce report fait suite à une recommandation de la Banque centrale européenne.

Tout comme les actionnaires et les salariés touchant de l’intéressement ou de la participation, les sociétaires des banques mutualistes vont devoir attendre plusieurs mois avant de percevoir leur dû. En effet, habituellement versés courant juin après la tenue des assemblées générales, les intérêts des parts sociales acquis au titre de l’exercice 2019 vont rester bloquer encore plusieurs mois dans les caisses des banques. Cela fait suite, crise sanitaire oblige, au report des assemblées générales mais surtout à une recommandation de la Banque centrale européenne.

En effet, comme le souligne Capital, l’injonction de la BCE a reporté « au moins jusqu’au 1er octobre 2020 » la distribution des bénéfices ne s’applique pas uniquement aux actionnaires des banques, mais aussi aux sociétaires des banques mutualistes. Cette recommandation vaut pour l’ensemble des établissements de crédit qui « peuvent être constitués sous différentes formes juridiques, par exemple sous forme de sociétés cotées ou de sociétés autres que des sociétés par actions, telles que les sociétés mutualistes, les sociétés coopératives ou les caisses d’épargne », détaille la BCE dans sa recommandation parue le 30 mars au Journal officiel de l’Union européenne.

Les détenteurs de parts sociales pourraient même devoir patienter au-delà de l’automne. « La BCE poursuivra son évaluation de la situation économique et déterminera s’il est opportun de continuer de suspendre les dividendes après le 1er octobre 2020 », conclut cette recommandation. En procédant ainsi, la BCE espère préserver la trésorerie des banques, appelée fonds propres, afin qu’elles puissent continuer à octroyer des prêts et soutenir la reprise économique.

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