L'association de consommateurs UFC-Que Choisir va proposer cette année aux consommateurs un comparateur des tarifs bancaires et un baromètre des fournisseurs d'accès à internet (FAI) a annoncé son président Alain Bazot mercredi, lors de la présentation de ses voeux.

« L'objectif est bien d'offrir aux consommateurs une information indépendante et fiable au moment où sur internet fleurissent dans une pleine opacité une kyrielle de comparateurs, plus ou moins financés par les professionnels », a-t-il déploré.

Soixante ans après la naissance de l'association, « les consommateurs restent le moteur d'une économie en crise, mais on ne cherche plus à les conquérir, on leur impose des offres dans un contexte de grande captivité », a-t-il estimé. « De plus, la mondialisation et la construction européenne, ont abouti à ce que les Français n'aient plus le confort des monopoles (pas à choisir ni à comparer) et soient confrontés à la libéralisation des marchés qui a apporté la fin de ce confort et l'émergence de nouveaux tracas ».

Cancer de l'économie ?

Le consumérisme en France souffre notamment d'« un désengagement hémorragique de l'Etat » et de « l'absence de traitement efficace du cancer de l'économie que constituent les pratiques anticoncurrentielles », a-t-il estimé. UFC-Que Choisir déplore ainsi l'absence de mesure concrète du gouverment face à « l'explosion des litiges » en matière d'énergie, ou le développement « à tout crin de la médiation » pour régler les litiges de consommation. L'association réitère sa demande de mise en place d'une action de groupe.

« Quelle que soit l'ampleur des amendes prononcées » par l'Autorité de la concurrence, « elles atteignent rarement, encore moins ne dépassent, le bénéfice frauduleux de l'entreprise. En permettant la réparation des préjudices subis par les consommateurs, rien que les préjudices, mais tous les préjudices, l'action de groupe permettrait d'atteindre la sanction optimale », ajoute M. Bazot.