La Société Générale a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net plus que doublé (+110%), à 896 millions d'euros, supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 716 millions d'euros. Son PDG, Frédéric Oudéa, espère une poursuite de cette tendance, liée à la baisse du coût du risque, au quatrième trimestre.

A l'échelle du groupe, le coût du risque est en baisse de 39% sur un an. Le repli s'effectue sur l'ensemble des activités de la banque. Il est particulièrement marqué en banque de financement et d'investissement, où il est quasiment divisé par cinq.

L'embellie dans cette activité est favorisée par la bonne tenue du portefeuille d'actifs illiquides, dont le groupe cherche à se défaire progressivement et qui a amputé son résultat de 5,4 milliards d'euros entre début 2008 et début 2010.

Hormis la baisse du coût du risque, l'établissement doit aussi ce bond à un important effet comptable. Au troisième trimestre 2009 la banque avait en effet souffert de l'appréciation de sa dette et de la baisse de valeur de son portefeuille d'instruments de couverture (CDS), deux mouvements liés à la détente observée alors sur les marchés. Ces deux mécanismes ont beaucoup moins joué au troisième trimestre 2010, ce qui permet une comparaison favorable.

Rebond confirmé

« C'est la confirmation du rebond de Société Générale », a déclaré mercredi Frédéric Oudéa sur la chaîne d'information financière CNBC. Le PDG de la SocGen table sur un bénéfice net « assez similaire » au quatrième trimestre, toujours grâce à la diminution du coût du risque.

Par ailleurs, la banque a annoncé qu’elle tablait sur un niveau de fonds propres « durs » (actions et bénéfice mis en réserve) de 7,5% début 2013, ce qui la situerait au-delà des exigences du nouveau cadre réglementaire Bâle III. Ce niveau sera atteint « sans augmentation de capital, sans prendre en compte les possibilités d’étalement progressif de ces normes et en maintenant un taux de paiement de dividende de 35% avec option de paiement en actions. » Elle a ainsi retenu l’hypothèse que 60% du dividende sera versé en actions sur la période, ce qui lui permettra d’économiser des fonds propres.