La Société Générale a publié mercredi un bénéfice net de 1,06 milliard d'euros au premier trimestre, loin de la perte enregistrée un an plus tôt, un résultat meilleur que prévu obtenu notamment grâce à une moindre dépréciation de son portefeuille d'actifs à risque.

Un an plus tôt, la perte de la Société Générale avait atteint 278 millions d'euros, selon un communiqué. Le résultat du premier trimestre est donc largement au-delà des attentes des analystes, qui prévoyaient un bénéfice de 658 millions d'euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires. Le produit net bancaire a quant à lui bondi de 34% à 6,581 milliards.

La banque doit cette performance à une perte bien moindre de son portefeuille d'actifs illiquides (difficiles à vendre), qui comprend notamment des titres liés à l'immobilier résidentiel et commercial américain. Celui-ci lui a coûté 169 millions d'euros, contre 1,22 milliard un an plus tôt.

Au total, la banque de financement et d'investissement a été très rentable ce trimestre, avec un résultat net de 541 millions d'euros, contre une perte de 171 millions un an plus tôt.

Objectif de 3 milliards pour 2010 mais importante exposition à la dette grecque

La Société Générale a par ailleurs fait état d'une maîtrise du coût du risque (provisions liées aux impayés) dans la banque de détail en France. Cette dernière a permis de dégager un résultat net de 279 millions d'euros, en hausse de 24,6%.

En revanche, les impayés ont augmenté dans la banque de détail à l'international, qui a accusé une baisse de son résultat net de 5,8% à 114 millions d'euros.

Concernant le résultat net du groupe pour 2010, la banque confirme qu'elle est toujours « confortable » pour atteindre le chiffre de 3 milliards d'euros qu'attendait le consensus du marché en début d'année. Seule ombre au tableau, la banque a fait état d'une exposition sur le risque souverain grec de 3 milliards d'euros fin avril, un chiffre bien plus élevé que ceux déjà communiqués par ses homologues français.