La banque française la Société Générale est exposée à hauteur de 3 milliards d'euros à la dette d'Etat de la Grèce, a-t-il annoncé mercredi dans son communiqué de publication des résultats du premier trimestre.

« Au-delà de sa participation de 54% dans Geniki Bank, l'exposition du groupe à la Grèce sur l'ensemble de ses filiales bancaires et d'assurance représente à fin avril de l'ordre de 3 milliards d'euros sur le souverain grec », a indiqué la banque, tout en précisant que le « montant est négligeable sur les contreparties bancaires et corporate (entreprises, ndlr) ».

Ces 3 milliards sont bien supérieurs à ce que les autres banques françaises ont déjà annoncé.

Le Crédit Agricole a fait état d'une exposition de 850 millions d'euros, dont 600 pour sa filiale Emporiki, tandis que pour BNP Paribas l'exposition aux banques grecques est « tout à fait négligeable », selon son directeur général Baudouin Prot.

Alors que la note de la Grèce a été reléguée la semaine dernière dans la catégorie des investissements spéculatifs par l'agence de notation Standard & Poor's, les banques françaises sont les plus impliquées en Grèce, avec des engagements qui atteignent au total une cinquantaine de milliards d'euros.