En marge de la présentation des résultats de BPCE, son président, François Pérol, a dévoilé à la presse le plan stratégique 2010-2013 du groupe bancaire. Pas de cessions annoncées, mais un remboursement programmé des aides de l'Etat, et des acquisitions dans les « zones de croissance », notamment en Europe de l'Est.

L'objectif, en terme d'économies, a été fixé à un milliard d'euros annuel d'ici 2013, sans plus de précision sur les moyens d'atteindre ce montant. Le groupe vise dans le même temps un produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffres d'affaires) supérieur à 25 milliards d'euros. Il s'élève, pour 2009, à 21,2 milliards.

BPCE ne prévoit pas, dans l'immédiat, de cessions d'actifs, même si certaines filiales, comme Foncia (administrateur de biens) ou Coface (assurance-crédit) pourraient être vendues. Le caractère stratégique du Crédit Foncier, filiale immobilière de la Caisse d'Epargne, a été rappelé, alors que certaines rumeurs avaient fait état d'une possible vente dans les prochains mois.

Les participations de la Caisse d'Epargne et de la Banque Populaire, jusqu'ici laissées hors du périmètre de BPCE, seront intégrées à l'organe central du groupe en juillet prochain. Dans le cadre de cette opération, les Banques Populaires devront souscrire à une augmentation de capital de 966 millions d'euros, afin d'assurer l'équilibre de leurs apports avec ceux de la Caisse d'Epargne.

536 millions d'euros d'intérêts

2013 est également la date-limite fixée pour rembourser le solde restant d'aides reçues de l'État pour faire face à la crise (soit 6,25 milliards d'euros). Dans l'état actuel des choses, cette dette coûterait au groupe 536 millions d'euros d'intérêts en 2010. Les premiers rachats d'actions de préférence devraient intervenir dès cette année.

François Pérol a indiqué que BPCE envisageait des acquisitions, mais uniquement de « petites cibles », d'un montant inférieur à 500 millions d'euros, situées dans des « zones de croissances », notamment en Europe de l'Est, en Afrique sub-saharienne et sur le pourtour méditerranéen. « L'objectif n'est pas de se lancer dans des acquisitions majeures dont nous n'avons pas la capacité de les intégrer mais d'aller vers un développement de notre activité à l'international » a résumé le patron de BPCE, au cours de la conférence de presse.

Ce développement sera réalisé via la Financière Océor, ancienne filiale de la Caisse d'Epargne, qui sera rebaptisée BPCE International et Outremer pour l'occasion.