Le groupe néerlandais envisage de céder son activité de banque de détail en France. Boursorama Banque, sa principale rivale, ferait partie des candidats au rachat.

Le 17 juin 2021, ING avait annoncé le lancement d'une revue stratégique sur son activité de banque en ligne dans l'Hexagone. L'avenir semble incertain pour la banque au lion, ces revues étant souvent synonymes de restructuration, voire de rachat.

Pour l'heure, les dés n'ont pas encore été jetés pour les 700 salariés et les centaines de milliers de clients d'ING. Le groupe néerlandais devrait en effet recevoir les offres indicatives des candidats au rachat de son activité de banque de détail dans le courant de la semaine, indiquent Les Echos.

Boursorama Banque devrait participer au premier tour d'offres. Pour la banque rose et bleue, qui a déjà multiplié son nombre de clients par 4 depuis 2016, le rachat d'ING et de son portefeuille de clients constituerait une belle opportunité de croissance. De quoi creuser l'écart avec les autres banques en ligne.

La filiale de banque en ligne de Société Générale est en effet dans une phase de conquête. Elle prévoit d'atteindre la rentabilité en 2024, et souhaite passer le cap des 4,5 millions de clients à horizon 2025.

Limiter les frais d'acquisition

Dans ce contexte, le rachat des activités de banque en ligne d'ING pourrait permettre de limiter les frais d'acquisition clients de Boursorama Banque, qui représentaient 40% de ses dépenses en 2019.

L'acquisition d'ING représenterait toutefois un nouveau dossier pour le groupe Société Générale, déjà aux prises avec la fusion de ses activités avec l'enseigne Crédit du Nord.

Fusion Société Générale - Crédit du Nord : quelles conséquences pour les clients ?

A l'heure actuelle, l'enthousiasme des autres enseignes demeure modéré. BNP Paribas, Crédit Mutuel, BPCE et La Banque Postale auraient d'ores et déjà décliné l'offre.

Le portefeuille d'activités d'ING pèserait en effet 20 milliards d'euros, mais se composerait pour moitié de dépôts sur livrets, souvent onéreux pour les banques, rapportent Les Echos.

Les syndicats, quant à eux, restent sur le qui-vive. Un plan de sauvegarde de l'emploi, annoncé cet été, pourrait concerner 500 postes environ.