2020 devait être l’année de la rentabilité pour ING en France. L’impact de la crise économique liée à l’épidémie de Covid-19 risque de remettre en cause cette perspective.

2000 - 2020 : cela fait 20 ans qu’ING a débarqué en France. Originaire des Pays-Bas, la banque au lion orange est désormais bien installée dans le paysage français de la banque de détail. Certes, le nombre de ses clients dans l’Hexagone s’est stabilisé, depuis près de 5 ans, autour du million. Mais cette stagnation quantitative masque une évolution qualitative, comme l’a rappelé, mercredi, Karien Van Gennip, PDG d’ING en France, à l’occasion d’une rencontre avec la presse. Car la priorité d’ING aujourd’hui n’est plus de conquérir en masse de nouveaux clients, mais de fidéliser et rentabiliser les clients actuels. Le nombre d’usagers ayant choisi ING comme banque principale, celle qu’ils utilisent au quotidien, ne cesse ainsi de progresser : +13% en 2018, +10% en 2019.

Le crédit immobilier en tête d'affiche

Cette évolution a une immense vertu : elle limite la dépendance économique d’ING en France aux dépôts de ses clients, de moins en moins rentables. Le Livret Epargne Orange, produit historique de la marque, ne représente ainsi plus de 40% des revenus de la banque de détail en France, contre 70% il y a encore 4 ans. Pour conquérir de nouveaux clients, ING mise désormais sur le crédit immobilier, dont les encours ont progressé de 40% en 2020 pour dépasser les 2 milliards d’euros ; sur l’assurance - elle travaille sur des produits d’assurance dommages avec Axa - ; mais aussi sur sa nouvelle carte d’entrée de gamme, Essentielle. Gratuite, sans conditions de revenus ou de dépôts, elle est choisie actuellement par un nouveau client d’ING sur 3.

Tout cela aurait dû aboutir, pour la banque orange, à atteindre, en 2020, le seuil de rentabilité. Car si ING en France gagne de l’argent grâce à son activité de banque de financement et d’investissement (BFI), elle en perd toujours sur la banque de détail. Las ! Karien Van Gennip a annoncé que cette perspective était aujourd’hui remise en cause par l’épidémie de Covid-19, et les lourdes conséquences économiques à attendre.

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