L’ancienne ministre Marylise Lebranchu a annoncé la création du mouvement associatif « Restons mutualistes », groupe de soutien à la Confédération nationale du Crédit Mutuel dans le conflit l’opposant à Arkéa.

Le groupe Arkéa, qui regroupe à ce jour le Crédit Mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central, mène actuellement un processus de sortie du Crédit Mutuel. Les caisses locales du groupe Arkéa doivent être consultées à l’automne sur le scénario détaillé de sortie.

Une nouvelle personnalité s’est invitée dans ce conflit la semaine passée : l’ancienne ministre socialiste Marylise Lebranchu a pris la pris la présidence du tout nouveau mouvement associatif « Restons mutualiste », qui regroupe selon son communiqué des sociétaires, clients et salariés des Crédits Mutuels de Bretagne et du Sud-Ouest. « Le Crédit Mutuel, c’est un siècle de réussite et une très grande autonomie des fédérations », développe-t-elle dans ce même communiqué. « Alors pourquoi renier notre histoire mutualiste et renoncer à ce qui fonctionne, le Crédit Mutuel de Bretagne et le Crédit Mutuel du Sud-Ouest ? »

Cette prise de position de l’ancienne élue bretonne a logiquement déplu dans le camp Arkéa. Des internautes ont interpellé Marylise Lebranchu sur les réseaux sociaux en soulignant que le siège de son association Restons mutualistes est hébergé par la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM). L’ex-ministre l’a confirmé au Télégramme, tout en cherchant à dissocier sa démarche de la CNCM : « Je ne suis pas banquière. Je ne suis pas juriste. Je suis juste engagée pour mon territoire et je crée cette association en tant que sociétaire et personne physique. » Dans le même article, le quotidien régional cite une source interne au groupe Arkéa, qui estime que cette association « n’est ni plus ni moins qu’un instrument à la main de la CNCM et sans aucune indépendance ».

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