Dans ces nouvelles conditions tarifaires, Nickel durcit sa tarification des rejets de prélèvement. Une mesure que l'on peut considérer comme punitive.

Nickel plus dur sur les incidents de paiement. La nouvelle politique tarifaire de l'établissement de paiement, mise en place depuis le 29 avril, est moins tolérante avec les incidents de paiement. Avant cette date, en effet, Nickel passait l'éponge chaque mois sur le premier rejet de prélèvement, subi suite à un défaut de provision, puis facturait les suivants 10 euros (1). Désormais, cette tolérance ne concerne plus qu'un rejet de prélèvement par trimestre.

Ce n'est pas une première, mais la poursuite d'une évolution. Au cours de ses premières années, Nickel, en effet, ne facturait pas les rejets de prélèvement. Puis il a installé une ligne tarifaire de 5 euros à partir du 3e rejet, avant de passer, en décembre 2020, à 10 euros à partir du 2e rejet par mois calendaire.

Comment expliquer ce choix ? Chez un acteur comme Nickel, qui ne tolère aucun découvert, le rejet d'un prélèvement est un processus automatisé, sans coût lié à une intervention humaine. Le prix de 10 euros est donc bien supérieur à ce qu'il lui coûte réellement.

La logique, ici, est clairement punitive. En pénalisant le client, il s'agit de l'encourager à être plus rigoureux dans la gestion de son compte, ou à cesser de l'utiliser. Pourquoi ? Pour limiter le nombre d'incidents de paiements provoqués par les clients Nickel, et ainsi éviter que les comptes de la marque soit « blacklistés » par certains créanciers, ce qui semble être parfois le cas.

Les virements instantanés arrivent

Autre nouveauté dans la brochure tarifaire datée du 29 avril, elle fait mention d'un nouveau service, le virement SEPA instantané, facturé un euro pièce, soit plus cher que la moyenne en France. Nickel faisait jusqu'ici partie des rarissimes comptes pour particuliers ne proposant pas ce nouveau moyen de paiement.

Virement instantané : le prix facturé par votre banque est-il scandaleux ?

(1) Dans la limite du montant du prélèvement rejeté.