Louer une chambre ou une partie de votre résidence principale peut être un moyen d'obtenir un revenu supplémentaire. De plus, les loyers que vous tirez de la location peuvent être exonérés d'impôt, à certaines conditions cependant.

Vous êtes propriétaire de votre maison, et vos enfants sont partis faire leur étude ou s'installer hors du domicile familial, laissant des chambres vides... Peut-être avez-vous songé à les louer. Une solution qui permet de créer du lien mais également de dégager des revenus supplémentaires. Et ces derniers peuvent, en plus, être exonérés d'impôt sur le revenu !

Néanmoins, pour que cette exonération s'applique, il faut remplir plusieurs conditions. Tout d'abord, les pièces louées ou sous-louées font partie de votre résidence principale. Cette pièce louée doit constituer l'habitation principale du ou des locataires (ou sa résidence temporaire s'il justifie d'un contrat de travail saisonnier). Enfin, le prix de la location doit être fixé dans des limites raisonnables.

Des nouveaux plafonds pour l'année 2024

Pour apprécier ce dernier critère, l'administration fiscale publie deux plafonds annuels de loyer par mètre carré de surface habitable (charges non-comprises) : l'un pour l'Île-de-France, l'autre pour les autres régions françaises. Pour 2024, ces plafonds sont les suivants : 206 euros par m2 en Île-de-France (contre 199 euros en 2023) et 152 euros par m2 dans le reste de la France (contre 147 euros un an plus tôt).

Imaginons par exemple un propriétaire qui louerait une chambre de 20m2 dans sa résidence principale, à Rennes. Pour être exonérés, les revenus ne doivent pas dépasser 3 040 euros, soit un loyer mensuel de 253 euros. Pour la même chambre dans la résidence principale d'un propriétaire d'Île-de-France, les revenus ne doivent pas dépasser 4120 euros par an, soit 343 euros par mois. Au-delà, les loyers encaissés doivent être déclarés.

Sous 77 700 euros par an ou si un dépassement a lieu les deux premières années de location, vous êtes soumis au régime micro-BIC (abattement de 50% sur les revenus). Au-delà, c'est le régime réel qui s'applique automatiquement.

Alors que ce dispositif d'exonération fiscale devait prendre fin au 15 juillet prochain, l'article 38 de la loi de finances pour 2024 l'a prorogé jusqu'au 31 décembre 2026. Une bonne nouvelle pour les propriétaires, mais également pour les locataires. En effet, dans un marché locatif toujours plus tendu, cette mesure doit inciter les propriétaires à louer les chambres vacantes dans leur logement.