Au cours de la dernière décennie, le coût des charges de fonctionnement s’est envolé de près de 40%, selon une récente étude, fragilisant un nombre croissant de copropriétés incapables d’entretenir leur bien.

Quel est le coût réel d’un bien immobilier ? Plus, parfois beaucoup plus, que son prix d’achat, rappelle l’Association des Responsables de Copropriétés (ARC) qui vient de publier son étude annuelle sur le sujet.

Se basant sur les chiffres de son propre observatoire patrimonial, et sur ceux de l'Observatoire national des charges OSCAR, elle estime ainsi que sur 10 ans, le coût réel d'un appartement parisien dépasse actuellement de 14% son prix d'achat. Un surcoût qui peut monter beaucoup plus haut dans les villes où les prix de l’immobilier sont plus bas : 56%, par exemple, à Saint-Etienne, 35% au Havre ou encore 32% à Reims…

Une « carte vitale » des copropriétés ?

En cause principalement, les charges de fonctionnement des copropriétés. Selon les calculs de l’ARC, celles-ci ont augmenté en moyenne de 39,2% en 10 ans, bien au-delà de l’inflation (10% environ). Additionnées au coût d’entretien des parties communes et des travaux de rénovation - dont le montant est équivalent, en moyenne, à 35% du coût de ces charges courantes - elles pèsent de plus en plus sur les copropriétés les plus modestes, alerte l’association, et mènent parfois à des situations d’insalubrité, voire à des arrêtés de péril.

Dans ce contexte, l’ARC appelle notamment à une plus grande transparence dans la présentation du prix d’achat des logements. Elle appelle en particulier de ses vœux la création et la publication systématique d'une « carte vitale » des copropriétés, proposant un diagnostic complet des travaux nécessaires.