La banque rouge et noire accumulerait 5 milliards d’euros de pertes supplémentaires via sa filiale Asset Management. Si l’information, « formellement » démentie par la banque, se vérifie cela ajouterait aux 4.9 mds déjà engloutis dans l’affaire Kerviel.

Libération affirme ce jour avoir calculé, à partir des annexes comptables de la Société Générale, une perte de 5 Milliards d’euros, qui viendrait s’ajouter aux 4.9 milliards déjà perdus par le trader Jérôme Kerviel.

Et le quotidien d’ajouter que ces sommes pourraient faire monter le total des pertes de la Société Générale jusqu’à 10 Mds alors que celle-ci n’en reconnait « que » 1,2.

Mais peut être ne s’agit-il que d’une erreur de lecture et de compréhension… En tout cas, c’est l’explication avancée par la SG dans une déclaration écrite envoyée à l’AFP.

Le quotidien aurait confondu des pertes avec des transferts d’actifs réalisés en 2008 depuis sa filiale de gestion d’actifs -SGAM- vers la maison mère. Et la banque de préciser « Les pertes de SGAM au titre de l'exercice 2008 se sont élevées à 258 millions d'euros après impôt ». Il n’en reste que Libération affirme avoir interrogé la banque qui n’aurait pas démenti et, toujours selon Libération, « elle s'est empressée de demander le départ de nouveaux responsables ».

D’après le quotidien, cette « perte colossale » serait le fait d’un département entier « libre de spéculer » de la filiale SGAM nommé Alternative Investments dont « à ce jour, personne n’est accusé d’un quelconque délit » mais « les principaux responsables ont été poussés discrètement au départ ou sont sur le point de l'être » selon « des ordres donnés pour faire le ménage » par Daniel Bouton et Frédéric Oudéa, respectivement PDG et DG de la Société Générale.

Toujours selon Libération, la filiale SGAM sera démantelée et une partie vendue au Crédit Agricole -ce qui va dans le sens d’une annonce faite fin janvier dernier par les 2 banques et qui annonçaient la création d’une coentreprise détenue à 70/30-. Avec, et compte tenu du contexte, « un plan social et le licenciement de plusieurs centaines de personnes ».