Avec la technique du « faux coursier », les voleurs persuadent leurs victimes de donner code secret et carte bancaire, avant d'aller retirer de l'argent. 150 faits de ce type ont déjà été recensés en 2023 en Île-de-France.

Vous connaissez peut-être l'arnaque au faux banquier. Un malfrat, qui se fait passer pour un agent bancaire du service des fraudes, vous avertit qu'une arnaque est en cours pour vous soutirer de l'argent. Armé de votre numéro de carte bancaire, il vous demande donc certaines informations et vous invite à valider des opérations depuis votre application ou par SMS, soi-disant afin de vous sortir de cette mauvaise passe. Problème, il est en fait en train de vous soutirer de l'argent par ce biais.

Désormais célèbre, cette arnaque, qui a par exemple touché Michel Drucker, prend le nom de « vishing ». Mais les aigrefins ne s'arrêtent pas là. Une nouvelle variante, appelée « arnaque au faux coursier », commence à s'installer en Île-de-France. 150 signalements ont été faits en 2023, selon une information rapportée par Franceinfo. Concrètement, comment ça marche ? La victime reçoit un mail ou un SMS lui indiquant qu'une amende à son nom n'a pas été réglée, accompagné d'un lien vers un site internet ressemblant à un site officiel. Le but, que cette dernière remplisse ses coordonnées bancaires.

C'est à ce moment que le piège se referme. Les malfaiteurs vont appeler la victime en se faisant passer pour le service anti-fraude de la banque, comme l'explique le colonel Denis Hebinger, qui commande la section de recherche de Versailles, auprès de Franceinfo. « On vous explique que vous êtes victime d'une escroquerie, on va vous récupérer votre carte bancaire avec le code et on va vous envoyer un coursier à cet effet. » Une fois que le coursier a récupéré la carte et le code, ce dernier n'a plus qu'à retirer dans la foulée de l'argent au distributeur.

Si tout le monde ne tombe pas dans le panneau, le colonel Hebinger explique qu'il s'agit avant tout d'une stratégie de volume. « Vous allez essayer un millier de lignes, précise le colonel Hebinger, au bout d'un moment, il y a bien une dizaine de personnes qui vont répondre à la fausse amende. Ensuite, vous allez bien avoir une nouvelle petite proportion qui va réussir à se faire manipuler par le faux conseiller bancaire. »

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