Le groupe bancaire mutualiste BPCE a annoncé mercredi un volume d'activité stable sur un an au troisième trimestre mais une légère baisse de son bénéfice net, lesté par la hausse du taux du Livret A et les mauvaises performances des marchés.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, s'est élevé à 6,3 milliards d'euros entre juillet et septembre (+0,2% sur un an) pour un résultat net de 1,3 milliard d'euros (-3,0%). « La dynamique commerciale est bonne dans un contexte complexe pour certains de nos métiers », a indiqué à l'AFP le président du directoire Laurent Mignon lors d'un entretien téléphonique.

Un bénéfice net de 3,4 milliards d'euros

Sur les neuf premiers mois de l'année, BPCE a engrangé 19,5 milliards d'euros de revenus (+3,8% sur un an) pour un bénéfice net de 3,4 milliards d'euros (+6,9%), à quelques encablures des 4 milliards record engrangés en 2021.

Le résultat avant impôt du pôle « Global Financial Services », abritant les métiers dits « mondiaux », dont la gestion d'actifs issue de la banque Natixis, a cependant pâti le trimestre dernier (-18,7% sur un an) de la baisse des actifs financiers.

De plus, la part de marché historiquement importante du réseau Caisse d'Epargne dans l'épargne réglementée pèse lourd dans les comptes : son résultat avant impôt est en baisse de 7,3% au troisième trimestre sur un an.

700 millions d'euros, le coût de la hausse du Livret A

La remontée du taux du Livret A de 0,5% en début d'année à 2% depuis le 1er août coûte au groupe BPCE 700 millions d'euros cette année.

Cette charge vient peser immédiatement sur l'ensemble de son stock d'épargne réglementée, contrairement aux hausses des taux de crédit qui, plus lentes, ne s'appliquent surtout qu'aux nouveaux prêts signés.

La marge de la banque de détail s'en trouve logiquement « pincée », admet Laurent Mignon, mais uniquement pour une période « transitoire », qui devrait cependant durer encore quelques trimestres.