Le groupe bancaire mutualiste français BPCE a annoncé jeudi un bénéfice net au premier trimestre en hausse de 43,1% sur un an, à 785 millions d'euros, grâce à « la bonne dynamique commerciale » de l'ensemble de ses métiers.

La période de janvier à mars témoigne « de résultats solides qui démontrent la force du modèle diversifié du groupe malgré un contexte incertain », a indiqué le président du directoire Laurent Mignon à l'occasion d'une conférence de presse, en référence notamment à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, s'est élevé à 6,6 milliards d'euros (+7,5%) sur les trois premiers mois de l'année.

« Nous allons poursuivre la mise en œuvre de notre plan stratégique avec une attention toute particulière sur nos objectifs en matière de financement de la transition énergétique de nos clients », a par ailleurs précisé Laurent Mignon. BPCE est désormais organisé en deux pôles, tous deux en croissance : le premier centré sur la banque de détail, avec les réseaux Banque Populaire, Caisse d'Épargne ou encore les activités d'assurance, et le second baptisé « Global Financial Services » abritant les métiers dits « mondiaux », dont la gestion d'actifs issue de la banque Natixis.

Expositions « très limitées sur la Fédération de Russie et l'Ukraine »

La banque en a profité pour indiquer que ses expositions étaient « très limitées sur la Fédération de Russie et l'Ukraine ». Elles s'élevaient au 31 mars à 808 millions d'euros. Le groupe mutualiste a par ailleurs cessé toute nouvelle activité de financement en Russie et provisionné 69 millions d'euros sur le trimestre au titre de contreparties russes et ukrainiennes. Le coût du risque total s'élève à 424 millions d'euros, en baisse de 13,5% par rapport au premier trimestre 2021.

Le ratio de fonds propres durs (CET1), un indicateur-clé qui mesure la capacité à surmonter une éventuelle crise, est à fin mars nettement supérieur aux exigences réglementaires, à 15,2%. BPCE a contribué à hauteur d'environ 600 millions d'euros au Fonds de résolution unique (FRU), un dispositif européen alimenté par les banques et destiné à aider un établissement du secteur en cas de faillite. Sur l'ensemble de l'année 2021, BPCE avait engrangé un bénéfice net record de 4 milliards d'euros, le plus élevé de l'histoire de la banque.

BPCE publie ses résultats trimestriels une semaine après ses concurrentes. La semaine passée, BNP Paribas avait publié un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, presque autant que les deux suivants réunis : Crédit Agricole, avec 1,33 milliard d'euros, et Société Générale, avec 0,84 milliard.