Dans un rapport dévoilé ce mardi, l'ACPR pointe du doigt la rentabilité faible voire absente des nouveaux acteurs du paiement. L'externalisation de services essentiels et l'importance d'une bonne lisibilité des offres sont également mises en lumière par le régulateur.

Parmi les 62 établissements de paiement et de monnaie électronique autorisés depuis la fin des années 2000, « nombre d'entre eux affichent encore une faible -voire une absence de- rentabilité, souvent due au double effort de conquête commerciale et d'innovation afin de s'imposer sur un marché des paiements très compétitif », relève l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) dans un rapport intitulé « Panorama des nouveaux acteurs de paiement ».

Le régulateur identifie des charges de personnel et des charges externes (notamment liées aux prestataires techniques et l'hébergement informatique) « bien plus élevées que dans les plans de développement initialement envisagés ».

Garantir la lisibilité des offres

Dans le même temps, l'ACPR a noté « la forte propension » de ces établissements à externaliser, y compris des « services essentiels », et invite à la mise en place de systèmes de contrôle et de surveillance précis.

Le rapport réaffirme également l'importance de communications commerciales garantissant « la lisibilité des offres » et le besoin de « poursuivre les efforts d'amélioration de la qualité des données de supervision » qui lui sont transmises ainsi qu'à la Banque de France, à laquelle elle est adossée.

À titre d'exemple, au deuxième trimestre 2020, « 70% de ces acteurs n'appartenant pas à un groupe bancaire ont déposé ces données après le délai réglementaire », déplore l'ACPR.

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Les banques et les assureurs ont également eu droit à leur remontrance : ils sont invités à jouer davantage leur rôle de garanties indispensables aux nouveaux entrants, qui disposent d'agréments plus restreints, pour exercer leur activité.