Les recours à la médiation du crédit par les entreprises ont nettement reculé tout au long de 2021, avec la sortie progressive de la crise économique engendrée par la crise sanitaire, même s'ils restent à un niveau élevé, selon des données publiées jeudi par la Banque de France.

La médiation du crédit est un processus créé en 2009 et par lequel la Banque de France intervient pour les PME auprès des banques commerciales ou des assureurs crédit. Sur l'ensemble de l'année dernière, la médiation du crédit a été saisie de 3.937 demandes éligibles, contre plus de 14.000 en 2020, un recul qui s'explique par « la moindre distribution de prêts garantis par l'État (PGE) dont les refus, quoique limités, constituaient le principal motif de saisine des médiateurs départementaux », détaille la Banque de France dans un communiqué.

Toutefois, le nombre de demandes « demeure près de quatre fois plus élevé qu'en 2019, juste avant la crise », nuance la banque centrale, preuve des difficultés toujours présentes pour de nombreuses entreprises. « Au total, l'ensemble des interventions des médiateurs en 2021, pour l'accès au crédit bancaire ou à l'assurance-crédit, ont permis de conforter 1.694 entreprises et de préserver 21.206 emplois dans les territoires », souligne le communiqué. L'essentiel des demandes (83,3%) provient des très petites entreprises de moins de 11 salariés.

Entre le premier trimestre 2020 et le dernier trimestre 2021, les secteurs à l'origine des demandes ont également évolué, avec une baisse progressive de l'hébergement-restauration et des services en général, tandis que les demandes du bâtiment et de l'industrie « tout en demeurant minoritaires font plus que doubler ».

La médiation du crédit devrait encore être très sollicitée en 2022, un accord signé il y a quelques jours avec le gouvernement et les banques lui donnant un rôle crucial dans le cadre des restructurations des PGE que certaines petites entreprises pourraient solliciter si elles ont des difficultés à les rembourser.