Les conséquences pour les établissements de crédit d'une sortie sans accord du Royaume-Uni de l'Union européenne paraissent « gérables », a estimé mercredi le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau.

« Si on devait être dans la situation la plus défavorable, c'est-à-dire celle du no deal (pas d'accord), nous avons étudié précisément avec la Banque d'Angleterre les conséquences sur la sécurité financière et les établissements financiers » européens, a détaillé le gouverneur devant la commission des Finances du Sénat. « Pour les établissements financiers, ces conséquences nous paraissent toutes gérables, pour autant elles doivent être gérées », a-t-il poursuivi, rappelant la reconnaissance temporaire, après le 29 mars, des chambres de compensation qui gèrent des transactions entre banques et sont aujourd'hui pour la plupart installées à Londres.

« Petit à petit, nous devons développer ces capacités de compensation à l'intérieur de l'Union européenne », a-t-il déclaré. « Sur tous les autres sujets, les établissements se sont globalement bien préparés, en tous cas pour les plus grands d'entre eux », a assuré François Villeroy de Galhau, selon lequel « la préparation du secteur financier est aujourd'hui plutôt meilleure que celle des autres secteurs économiques ».

Il s'est dit confiant dans le fait qu'avec la loi d'habilitation autorisant le gouvernement à prendre par ordonnance des mesures de préparation au Brexit, des mesures pourront être prises afin « qu'il n'y ait pas de risque significatif sur la stabilité financière ni sur la protection des consommateurs, ce qui est très important en matière d'assurance notamment ». Cette loi doit être examinée par le Sénat jeudi 17 janvier.