La gestion de la Caisse des Dépôts (CDC), bras financier de l'Etat, ne va pas devenir « plus dure », a déclaré mardi son directeur général Eric Lombard, à l'occasion de l'une de ses premières interventions publiques depuis sa désignation en novembre.

Eric Lombard a expliqué que la gestion de l'institution deviendrait « plus dynamique » mais pas « plus dure ». Il s'exprimait à l'occasion d'un forum annuel organisé par le groupe boursier Euronext - au capital duquel est présente la CDC.

Le directeur général, qui a passé l'essentiel de sa carrière chez la banque BNP Paribas puis la filiale française de l'assureur italien Generali, a reconnu que certains interlocuteurs l'avaient interrogé sur un éventuel durcissement, « puisqu'(il) vient du privé et qu'(il) arrive dans une entreprise publique », mais il a rejeté une telle lecture.

La gestion de la Caisse a notamment été épinglée à de multiples reprises par la Cour des comptes ces dernières années, en dernier lieu en mars 2017. C'étaient alors la progression « anormalement rapide » des dépenses de fonctionnement qui avait été visée, sur la période entre 2007 et 2015.

Modernisation

La « modernisation » de la gestion de la Caisse est aussi l'un des axes mis en avant dans un courrier adressé en décembre à Eric Lombard par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et auquel a eu accès l'AFP. « Vous poursuivrez et amplifierez les efforts entrepris afin de réduire les coûts de fonctionnement de l'ensemble du groupe, incluant notamment la maîtrise de la masse salariale », écrivait le ministre dans ce courrier, qui a provoqué l'ire de la section de la CGT, celle-ci dénonçant une remise en cause de l'indépendance supposée de la Caisse face à l'exécutif.

« Si on les maltraite, les collaborateurs maltraitent leurs clients et, à la fin, l'actionnaire perd », a assuré mardi Eric Lombard, inscrivant son discours dans une perspective plus large sur la responsabilité sociétale des entreprises.