La Banque de France a dégagé en 2016 un bénéfice de 3,52 milliards d'euros, en progression de 58%, tiré notamment par les mesures de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Le résultat ordinaire avant impôts s'est affiché à 5,55 milliards, en hausse de 18%. Plus de 80% de celui-ci a été reversé à l'Etat, sous forme d'impôt sur les bénéfices et de dividendes, soit au total 4,5 milliards d'euros. Le produit net bancaire (équivalent au chiffre d'affaires) est également ressorti à 7,75 milliards d'euros, un résultat en progression de 12%, soutenu en partie par l'augmentation des revenus issus des dépôts bancaires.

Les revenus de la banque centrale française ont également gonflé sous l'effet du programme d'achat de titres décidé par la BCE. Ces achats ont entraîné une nouvelle phase de croissance du bilan de la Banque de France, a précisé François Villeroy de Galhau lors d'une conférence de presse. « Il y a un effet volume qui est favorable, c'est-à-dire l'augmentation de la taille de notre bilan (...) mais en face de cet effet de volume favorable, il y a un effet de taux qui lui est défavorable », a-t-il souligné.

En outre, le niveau de provisions pour faire face aux risques généraux, hors ceux de change, est demeuré stable à 8 milliards d'euros. Il n'a pas été « nécessaire de poursuivre le renforcement du fonds pour risques généraux », indique l'institution financière dans un communiqué, en raison de la « qualité » de ses nouveaux actifs, principalement des titres souverains français.

La présence du personnel maintenue dans les départements

Hors opération de politique monétaire, la Banque de France dispose d'un portefeuille d'investissement s'élèvant à 71 milliards d'euros, précise l'institution. Par ailleurs, les avoirs en or et en devises de la Banque de France s'élèvent à 137 milliards d'euros, en croissance de 9 milliards notamment en raison de l'appréciation de l'or contre l'euro.

Les dépenses des activités ont elles diminué de 2,15% à 1,03 milliard d'euros. Concrétisation de la première année d'application du plan stratégique à horizon 2020, les effectifs ont diminué de 4,7%, mais la présence du personnel de la banque a été maintenue dans chaque département, leurs activités ayant été réorganisées. A fin 2016, la Banque de France comptait 11.690 agents.