Le groupe bancaire BPCE a vu son bénéfice net augmenter de 23% au troisième trimestre, à 937 millions, soutenu par de moindres provisions face aux risques d'impayés sur les crédits, selon un communiqué publié mercredi.

BPCE indique, en outre, viser un ratio de solvabilité global, c'est-à-dire le rapport entre ses fonds propres et ses engagements financiers qui permet de jauger la solidité de la banque, de 18% début 2019. Ce ratio atteignait 16,1% fin septembre.

Le groupe, issu du mariage de Caisse d'Epargne et de Banque Populaire, indique avoir établi cet objectif en vue du renforcement des exigences de fonds propres pour les banques, avec la perspective de la mise en œuvre d'un coussin de protection supplémentaire, le TLAC, encore en discussions. Il compte atteindre ce but en s'appuyant sur sa capacité à mettre en réserve une partie de ses bénéfices, comme il l'a fait au troisième trimestre.

Ratio de fonds propres « dur » : 12,7%

Fin septembre, son ratio de fonds propres « dur », qui ne prend en compte que les fonds propres les plus solides et est l'un des indicateurs les plus observés par les analystes, s'élevait ainsi à 12,7%, en hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport à fin juin. Jusqu'en 2019, BPCE pense pouvoir faire grimper ce ratio de 0,60 point de pourcentage en moyenne par an, ce qui fera mécaniquement augmenter son ratio de solvabilité global. Le groupe n'exclut pas non plus d'émettre de la dette, en fonction des conditions de marché.

Coût du risque nettement en baisse

Au niveau opérationnel, de juillet à septembre, BPCE a vu son produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) augmenter de 0,3%, à 5,7 milliards d'euros, tandis que ses frais de gestion grimpaient eux aussi, de 3,9% à 3,8 milliards d'euros. Mais le groupe peut se targuer d'avoir fait nettement reculer son coût du risque, c'est à dire ses provisions passées pour couvrir les risques d'impayés sur les crédits qu'il octroie. Son repli atteint 22,5%, à 324 millions d'euros.

La progression des résultats a été notamment soutenue par la bonne tenue du réseau Banque Populaire. Le PNB y a enregistré une hausse de 4,9% au troisième trimestre pour un résultat avant impôt en augmentation de 26,5%, à 527 millions d'euros.

Du côté de Caisse d'Epargne, les revenus ont reculé de 1,8%, tandis que le résultat avant impôt baissait de 4,5%, à 542 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de 2015, le bénéfice net du groupe a augmenté de 11,8%, à 2,6 milliards d'euros.

François Pérol reconduit jusqu'en 2020

En outre, dans un communiqué distinct, BPCE a annoncé que le mandat de son président du directoire, François Pérol, avait été reconduit par anticipation jusqu'en 2020. Le mandat de François Pérol courait auparavant jusqu'en mai 2017. La décision concernant sa prolongation a été prise à l'unanimité par le conseil de surveillance du groupe.