Une délégation d'une soixantaine de journalistes du Syndicat national des journalistes (SNJ) s'est rendue vendredi au siège du Progrès (groupe Ebra/Crédit Mutuel) à Lyon pour dénoncer des « attaques répétées » visant des représentants du personnel, a-t-on appris auprès de deux élus SNJ.

La délégation -qui s'est rendue au Progrès en marge de son congrès ce vendredi à Villeurbanne- a remis à la direction du quotidien une « lettre ouverte à la direction du Crédit Mutuel », (qui contrôle le groupe Ebra, ndlr). « Depuis que le Crédit Mutuel est devenu majoritaire dans plusieurs entreprises de presse régionale, dont Le Progrès, l'exercice des mandats syndicaux ou de représentation du personnel fait l'objet d'attaques répétées », affirme leur lettre.

Deux élus visés

« Les plus récentes », ajoutent ces élus, « ont visé deux élus » du Progrès siégeant à la Commission de la carte des journalistes. « Cet été, le Progrès a notifié à deux élus qui siègent 15 heures par mois à la commission de la carte qu'il était hors de question de leur rémunérer ces 15 heures. C'est du jamais vu, même le représentant des patrons à la commission (qui est paritaire, ndlr) était effaré ! », a déclaré à l'AFP Anthony Bellanger, premier secrétaire général du SNJ.

Le SNJ a notamment remis à la direction du Progrès un exemplaire de la Convention collective nationale de travail des journalistes. L'article 3 de la convention stipule notamment que « les élus aux commissions de la carte d'identité des journalistes et les délégués aux conseils d'administration des organismes paritaires et écoles de journalisme reconnues par la convention collective, bénéficieront du temps nécessaire à l'exercice de leur mandat, dans une limite de quinze heures par mois ».

Contactée par l'AFP, la direction du Progrès n'a pas souhaité communiquer sur le sujet.