Interrogé par la chaine d'information financière CNBC, le PDG de la Société Générale Frédéric Oudéa a estimé que les banques européennes pourraient absorber une restructuration de la dette grecque, quelle que soit sa forme, ce scénario étant régulièrement évoqué.

L'éventualité d'une restructuration de la dette grecque, soit par une décote soit par un allongement de maturité, est de plus en plus régulièrement évoqué, malgré les démentis systématiques des autorités grecques. « Je ne pense pas que cela arrivera bientôt », a néanmoins nuancé le patron français, estimant que « la priorité est de remettre de l'ordre dans la maison ».

Les banques françaises sont celles qui détiennent le plus de créances sur la Grèce, même s'il s'agit essentiellement de créances privées, les avoirs en titres d'Etat étant limités. D'ailleurs, pour Frédéric Oudéa, l'impact qu'aurait une restructuration sur le secteur bancaire européen est « surévalué », notamment parce que la dette grecque est « relativement petite » et qu'elle est « bien répartie » entre créanciers. Mercredi, le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot, avait estimé à environ 1,2 milliard d'euros le coût pour son groupe d'une restructuration.

Par ailleurs, M. Oudéa a évoqué la question des tests de résistance européens, dont la troisième vague a lieu actuellement. Il s'est interrogé sur « l'intérêt réel de cet exercice »: « Je crois que la situation est assez claire: il y a des banques, probablement de petits établissements, qui ont besoin de plus de fonds propres ». Dans le même temps, « les grandes banques se portent bien : regardez simplement leurs résultats »