Dans son panorama du crédit conso, Sofinco, filiale du Crédit Agricole, dresse un bilan du marché français sur la dernière décennie. De 2000 à 2010, le volume de crédits à la consommation en euros constants est resté stable passant de 38,9 milliards en 2000 à 38.7 milliards l’an passé. La crise de 2008 y est pour beaucoup.

Ce panorama, centré sur les sociétés membres de l’Association Française des sociétés financières (ASF, représentant plus de la moitié du marché français), souligne les conséquences de la crise sur la production de crédits à la consommation. En deux ans, de 2008 à 2009, elle a ainsi chuté de 15%. Le pourcentage des ménages remboursant un crédit à la consommation en 2010 était le plus faible de la décennie étudiée : seulement 30,1% des ménages, contre 35,4% en 2001.

C’est le crédit renouvelable qui pâtit le plus de ce tassement. Son poids relatif a baissé de 7 points, passant de 44% en 2000 à 37% en 2010, au profit surtout du prêt personnel. Celui-ci enregistre une forte progression : il a atteint 27% du marché en 2010, contre 21% en 2000. Le panorama souligne d’ailleurs l’impact de ce dernier sur l’évolution du marché : « Sans le prêt personnel, l’évolution du marché serait négative (-2,9%) ». Car dans le même temps, le crédit sur le lieu de vente (crédit affecté et location avec option d’achat) est resté stable, passant de 35% du marché des crédits à la consommation en 2000 à 36% en 2010.

Le panorama souligne enfin  « un potentiel de développement en France […] important à moyen terme ». En effet, le ratio des encours de crédits conso par rapport à la consommation annuelle totale des ménages s’élevait à12,6% dans l’hexagone en 2009. Cette même année, la moyenne européenne était de 16,4%.