Les banques françaises sont impliquées en Grèce à hauteur d'une cinquantaine de milliards d'euros, soit 40,8% de l'ensemble des engagements du pays. Une implication qui risque de les fragiliser, à l'heure où la Grèce, surendettée, ne parvient pas à sortir de la crise.

Alors que la note de la Grèce a été reléguée mardi dans la catégorie des investissements spéculatifs par l'agence de notation Standard & Poor's, les banques françaises, en raison de leurs engagements dans le pays, sont confrontées à la défiance des marchés.

Les banques françaises sont très impliquées en Grèce, avec des engagements qui atteignent au total une cinquantaine de milliards d'euros, répartis entre les obligations émises par l'Etat grec et les crédits accordés aux entreprises et aux particuliers.

La part de la dette souveraine détenue par les banques françaises est estimée entre 15 et 20 milliards d'euros, selon le quotidien les Echos, mais le total d'obligations et de crédits grecs détenus par les banques françaises s'élève lui à 59,8 milliards d'euros, ce qui représente 40,8% de l'ensemble des engagements du pays, toujours selon le quotidien.

Le Crédit Agricole et la Société Générale, qui contrôlent directement des établissements grecs, respectivement Emporiki et Geniki, sont particulièrement concernés. Hier, une porte-parole du Crédit Agricole a indiqué à l'AFP que « l'exposition de la banque au risque souverain grec est de 850 millions d'euros, dont 600 pour Emporiki ».

BNP Paribas : une exposition « négligeable » à la dette grecque pour son directeur général

Baudoin Prot, directeur général de la banque BNP Paribas a déclaré hier, que « l'exposition sur les banques grecques » de la banque française « est tout à fait négligeable ». Selon le patron opérationnel de BNP Paribas, la banque avait depuis plusieurs années adopté « une attitude assez réservée sur le risque grec », les volumes de crédits de la banque française aux entreprises grecques étant « en constante réduction depuis trois ans ».

L'établissement a concentré l'essentiel de son activité sur les entreprises grecques orientées à l'international, notamment sur le secteur du transport maritime, dont les crédits sont souvent garantis par des actifs physiques, à savoir des navires marchands, a détaillé M. Prot.