4 euros par an en moyenne, contre 66 euros : être à découvert coûte 16 fois moins cher dans les banques en ligne que dans les établissements traditionnels, selon une récente étude.

Ce n’est pas un scoop : les banques en ligne coûtent beaucoup, beaucoup moins cher que les établissements traditionnels, comme le montre notre palmarès des tarifs bancaires au 1er décembre. Ces écarts de prix sont spectaculaires sur un point en particulier : la facturation des découverts. Grâce à des taux d’agios contenus et à l’absence, en général, de commissions d’intervention, les banques en ligne ont la main beaucoup moins lourde lorsqu’il s’agit de sanctionner les petits dérapages budgétaires.

Une étude (1) dévoilée par Le Parisien a tenté de calculer la différence. Elle est spectaculaire, de 1 à plus de 16. En moyenne, en effet, un client de banque en ligne paye 4 euros par an pour ses découverts, contre 66 euros pour un client de banque traditionnelle.

À consulter : les meilleures offres des banques en ligne

Des découverts de 235 euros en moyenne

Qui est concerné par ces frais de découvert ? Un Français sur deux environ, qui affirme être à découvert au moins une fois par an. Généralement, c’est plus souvent que cela : en moyenne, les sondés annoncent passer dans le rouge cinq fois par an, à hauteur de 235 euros pendant 10 jours.

Sans surprise, les plus touchés par les déséquilibres budgétaires sont les jeunes de 18 à 35 ans, et les personnes dont les revenus mensuels ne dépassent pas 1 500 euros par mois. Précisément les catégories de la population qui sont aussi les plus touchées par les conséquences de la crise sanitaire. Ce qui fait craindre une explosion des découverts dans les mois à venir. « Ceux qui gagnent un peu plus du Smic et les primo-accédants sous crédit immobilier vont énormément souffrir », craint Jean-Louis Kiehl, le président du réseau de lutte contre le surendettement Crésus, interrogé par Le Parisien.

(1) Sondage réalisé par Poll&Roll pour Panorabanques, par questionnaire auto-administré du 23 octobre au 28 octobre 2020 auprès d’un échantillon de 1 000 Français représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus, constitué avec la méthode des quotas.