BNP Paribas renonce à se constituer partie civile contre une militante de l'association altermondialiste Attac, poursuivie pour vol en réunion de chaises dans une agence de Carpentras en mars 2016, a annoncé jeudi un porte-parole à l'AFP.

« BNP Paribas a fait le choix de ne pas se constituer partie civile dans cette affaire », c'est-à-dire que la banque ne demandera pas un dédommagement en réparation contre cette militante, a précisé ce porte-parole. La banque avait porté plainte contre cette militante d'Attac, qui avait participé en mars 2016 à une opération de « réquisition » de chaises, selon les termes de l'association, dans une agence bancaire BNP Paribas à Carpentras. Son procès est prévu le 6 février 2018 à Carpentras.

De la même manière, la banque avait déjà renoncé début 2017 à se constituer partie civile contre Florent Compain, président de l'ONG écologistes Les Amis de la Terre, visé par une plainte pour avoir « réquisitionné » en présence d'autres militants une dizaine de chaises dans une agence bancaire BNP Paribas à Nancy (Lorraine) en novembre 2015.

« Rendez les milliards, nous rendrons les chaises ! »

« Les relations avec les associations concernées se sont largement améliorées depuis (ces manifestations) et le dialogue a pu être renoué », a expliqué à l'AFP une source proche de la banque, constatant qu'aucune « nouvelle manifestation violente n'a été menée depuis de nombreux mois ».

Le concept de « réquisition citoyenne de chaises » (« Rendez les milliards, nous rendrons les chaises ! ») avait été lancé en février 2015 dans une agence de la banque HSBC à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) par le mouvement basque Bizi (« Vivre »). L'initiative faisait suite au scandale des « Swissleaks », une série de révélations sur l'évasion fiscale. Des « fauchages de chaises » avaient ensuite été menés ailleurs par des associations comme Attac, les Amis de la Terre, Alternatiba...