Dans les affaires d'évasion fiscale, près des deux tiers des Français estiment qu'il faut sanctionner les banques plutôt que les clients, selon un sondage réalisé après les révélations de l'enquête SwissLeaks.

A la question : « dans les affaires d'évasion fiscale, qui doit être sanctionné en priorité ? », 64% des personnes interrogées ont répondu : « les banques qui organisent et facilitent les fraudes fiscales », contre 34% qui estiment que ça doit être « les clients qui se livrent à des fraudes fiscales », et 2% sans opinion, montre ce sondage.

Les résultats de cette enquête d'opinion sont publiés quatre jours après les révélations de plusieurs journaux assurant que la filiale suisse de la banque HSBC avait aidé certains de ses clients, riches industriels ou personnalités politiques, à cacher des milliards de dollars pour éviter de payer des impôts.

La volonté de sanctionner les banques est la plus forte à la gauche de l'échiquier politique : elle atteint 69% chez les personnes ayant voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, passe à 65% chez ceux ayant voté pour François Hollande ou Nicolas Sarkozy, 64% chez les électeurs de François Bayrou, et tombe à 51% chez ceux ayant voté Marine Le Pen. Cette priorité donnée à la sanction des banques est également plus marquée chez les femmes (67%) que chez les hommes (61%).

(1) Sondage Tilder-LCI-OpinionWay réalisé en ligne mercredi et jeudi, auprès d'un échantillon de 1.026 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.