Nickel, le compte de paiement distribué par les buralistes, lance aujourd’hui My Nickel, une carte bancaire personnalisable facturée 10 euros à la commande. Pourquoi cet ajout à la gamme ? Les réponses de Marie Degrand-Guillaud.

Marie Degrand-Guillaud, directrice déléguée de Nickel

Marie Degrand-Guillaud est directrice déléguée de Nickel.

Marie Degrand-Guillaud, la carte My Nickel était-elle une demande de vos clients ?

Marie Degrand-Guillaud : « En effet. La carte Nickel standard est la seule carte bancaire du marché utilisable sur le champ. La contrepartie, c’est que votre nom n’y figure pas et que vous ne pouvez pas en choisir la couleur. Certains de nos clients ont exprimé l’envie d’avoir une carte plus proche des normes actuelles, et nous avons choisi de les écouter. »

Cette demande pour une carte nominative et embossée est-elle liée à une forme de stigmatisation ressentie par vos clients ?

Marie Degrand-Guillaud : « Ce qui est certain, c’est que certains commerçants ne connaissent pas les cartes non nominatives et peuvent s’en méfier. My Nickel permet ainsi à nos clients de marquer leur différence en choisissant une couleur ou un design particulier, mais aussi de détenir une carte qui se rapproche des normes du marché, et donc plus simple à comprendre pour les commerçants. »

Carte My Nickel : quelles différences avec la carte standard ?

Disponible aujourd’hui, mardi 9 février, la carte My Nickel est identique à la carte Nickel standard, en matière de fonctionnement, de tarifs et d’acceptation. Elle affiche toutefois quelques différences.

  • Elle n’est pas distribuée en bureau de tabac : il faut la commander dans l’application mobile ou sur le site web de Nickel, pour la recevoir dans un délai de 5 jours en moyenne.
  • Elle est nominative et embossée, c’est-à-dire que les chiffres y apparaissent en relief. Elle intègre également une encoche pour aider les malvoyants et non-voyants à l’orienter.
  • Elle est personnalisable. Vous avez le choix entre 5 couleurs (bordeaux, lavande, gris marin, gris perle, blanc) ou un territoire (Bretagne, Corse, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion).

Le prix de la carte est de 10 euros, à payer à la commande et à chaque renouvellement de la carte, tous les 3 ans, en plus des 20 euros annuels d’accès au service Nickel.

Plus d’infos sur le compte Nickel et sa carte My Nickel

My Nickel se décline en versions régionales. Pourquoi ce choix, et pourquoi le limiter à 6 régions ?

Marie Degrand-Guillaud : « Là encore, c’était une demande des clients que nous avons interrogés. Nous avons limité l’expérience à 6 régions, celles qui étaient les plus demandées, mais cela pourrait évoluer à l’avenir. C’est en totale cohérence avec ce que nous voulons construire : avec nos 6 000 points de vente de proximité, 10 000 d’ici 2024, nous sommes vraiment la néobanque des territoires. »

La carte My Nickel a-t-elle vocation à attirer de nouveaux clients, ou s’agit-il plutôt d’un outil de fidélisation ?

Marie Degrand-Guillaud : « L’objectif est plutôt de fidéliser. Ou, plus précisément, d’augmenter la satisfaction des clients en répondant à leurs attentes. »

Quelles seront les prochaines nouveautés de Nickel ?

Marie Degrand-Guillaud : « De nouvelles offres vont sortir en 2021, et elles seront fonction, là encore, des attentes des clients. En 2020, par exemple, nous avons donné la priorité au transfert d’argent à l’international, car cela nous était demandé, dans le contexte de la crise sanitaire. En plus de ces nouveautés, nous allons améliorer l’ergonomie de notre service, en identifiant les points de blocage et en les supprimant. Cela demande beaucoup de travail. »

La crise du Covid a accéléré l’usage de certains moyens de paiement, comme le paiement mobile ou le virement instantané. Allez-vous bouger sur le sujet ?

Marie Degrand-Guillaud : « Le paiement mobile n’est pas une priorité absolue : il se développe, certes, mais reste marginal. Concernant le virement instantané, il est déjà possible entre clients Nickel. Nous regardons effectivement comment aller au-delà. »

Où en êtes-vous de votre internationalisation ?

Marie Degrand-Guillaud : « Le lancement en Espagne est en cours, le développement commercial est prometteur, avec 70 distributeurs actuellement et 500 de plus en attente d’agrément. Nos équipes vont aussi être très mobilisées, cette année, sur les lancements au Portugal et en Belgique, début 2022. »