Le nombre de déclarations de soupçons reçues par Tracfin en 2022 a augenté de 46% par rapport à 2020, a indiqué vendredi la cellule de renseignement financier rattachée au ministère de l'Economie.

Sur 166 961 déclarations de soupçons reçues par Tracfin, la très grande majorité (162 708) a été transmise par les professions déclarantes contraintes à la transparence, comme les entreprises de la banque-assurance, les intermédiaires immobiliers, les notaires ou les agents sportifs.

Les autres déclarations reçues proviennent de différentes organismes publics (2 327) ou de cellules de renseignement financier étrangères (1 845), a détaillé le service luttant contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

L'essentiel des informations reçues (93,5%) provient du secteur financier, surtout les banques et établissements de crédit, principalement en région Ile-de-France, qui concentre une importante activité économique.

Tracfin, également engagé dans la traque des avoirs d'oligarques russes dans le cadre des sanctions européennes contre Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine, a salué dans son rapport « la réactivité des professions déclarantes ». Elles ont transmis l'an dernier 126 déclarations de soupçon « relatives au risque de financement de combattants et à leur identification sur les zones de combat ».

Tracfin publiera cet été son rapport « Tendances et analyses des risques » présentant les typologies récurrentes et émergentes en matière de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.