Depuis le 2 mars, François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, est à la fois à la tête de la Banque Populaire et de la Caisse d’Epargne. La fusion a été rendue publique par les deux banques le 26 février dernier et devrait être effective fin juin 2009.

Le 26 février, les principes du rapprochement ont été acceptés par les deux groupes. Il sera réel à la fin juin.

Les deux réseaux resteront autonomes mais la Banque Populaire et la Caisse d’Epargne auront un organe central commun qui sera composé d’un directoire et d’un conseil de surveillance. C’est ce directoire qui sera présidé par François Pérol.

En attendant la création officielle du groupe, François Pérol cumule depuis le 2 mars les fonctions de président du directoire de la Caisse d’Epargne, de directeur général de la Banque Populaire et de président du conseil de surveillance de Natixis.

Le conseil de surveillance de l’organe central du nouveau groupe Caisse d’Épargne - Banque Populaire sera présidé par Philippe Dupont, l’ancien président de la Banque Populaire. Yves Hubert, président de l’actuel conseil de surveillance des Caisses d’Épargne sera son vice-président. Ce conseil de surveillance comprendra 7 membres du groupe Banque Populaire, 7 du groupe Caisse d’Epargne, 2 représentants des salariés et 4 membres proposés par l’Etat, dont deux membres indépendants.

5 milliards injectés par l’Etat

L’Etat a joué un rôle important dans ce processus de fusion. Il a annoncé qu’il allait injecter 5 milliards d’euros dans le nouveau groupe, désormais deuxième groupe bancaire français, en actions de préférence sans droit de vote et en titres super-subordonnés. Les actions de préférence pourront être converties en actions ordinaires et l’État pourra alors posséder jusqu’à 20% du nouvel organe central.

Des pertes énormes en 2008

En 2008, les pertes de la Caisses d’Epargne se sont élevées à 2 milliards d’euros et à 468 millions pour la Banque Populaire. Les résultats des deux établissements ont été plombés par les pertes colossales de leur filiale commune Natixis (-2.8 milliards d’euros).

« Le nouveau groupe sera centré sur les métiers de la banque de détail, » affirment les deux banques dans un communiqué commun.

Composé de 7.700 agences, le groupe emploiera 110.000 personnes, s’occupera de 34 millions de clients et aura plus de 7 millions de sociétaires. Il devrait gérer au total 22% des dépôts bancaires en France