La Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, issue du rapprochement fin 2016 de trois caisses régionales, a tiré mardi un premier bilan positif de la fusion, estimant que celle-ci lui donnait les moyens de se transformer et d'accompagner ses clients.

Pour sa deuxième année d'exercice, la banque mutualiste réunissant les caisses de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand a dégagé un bénéfice net de 125,5 millions d'euros (+14%) pour un produit net bancaire de 698 millions d'euros (+1%). « Les bases sont bien établies », s'est félicité le directeur général Daniel Karyotis, en relevant que les résultats du nouvel ensemble étaient supérieurs à ceux, pris individuellement, de ses trois composantes avant la fusion, « malgré un contexte peu porteur ».

Les charges d'exploitation, qui ont baissé de 1%, représentent désormais 67% du PNB. La banque est passée de 3.840 salariés à 3 600 mais a recommencé à embaucher, en particulier des commerciaux. Elle affiche par ailleurs un ratio de solvabilité « tier one » très solide de 15,9%. « Cette fusion était un vrai projet de croissance. Ces résultats nous confortent dans l'idée qu'il fallait faire cette très belle opération », a ajoute Daniel Karyotis lors d'une conférence de presse. La Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes (BP AURA) est désormais le deuxième fournisseur de prêts du groupe BPCE, après la Caisse d'épargne Ile-de-France, a-t-il fait valoir.

Pour le directeur général adjoint Frédéric Panigot, « nous avions atteint une limite de taille pour accompagner les entreprises. On mesure maintenant l'effet de levier permis par la fusion. Nous pouvons désormais faire de gros deals et accompagner des investissements majeurs ». Avec 350 nouveaux clients, « nous sommes plutôt en avance sur notre plan de développement », a-t-il assuré.

Un PTZ pour les entreprises impactées par les Gilets Jaunes

Un autre directeur général adjoint, Pascal Trimouillat, s'est par ailleurs félicité du succès du prêt à taux zéro, abondé par la région, accordé aux artisans. Ces derniers peuvent obtenir des prêts allant de 3 000 à 20 000 euros pour couvrir 20% du montant de leurs investissements. « Nous allons proroger l'enveloppe », a-t-il dit.

Toujours en accord avec la région, la banque estime être en mesure de pouvoir prochainement proposer des prêts à taux zéro pour les entreprises ayant enregistré des baisses de leur activité supérieure à 20% sur la période novembre-février du fait des manifestations de « gilets jaunes ».

BP AURA se trouve à mi-chemin d'un plan d'investissement de 40 millions d'euros dans son réseau d'agences. Elle qui en comptait 330, en a fermé 39 et regroupé les autres au sein de 135 « entités commerciales » offrant tous les services attendus par la clientèle. BP AURA est active dans les 12 départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais aussi en Corrèze, dans les Hautes Alpes et les Alpes de Haute-Provence.