Société Générale a vu son bénéfice net augmenter de 56,6% au troisième trimestre, à 836 millions d'euros, selon un communiqué publié jeudi. Un niveau supérieur aux attentes.

La banque doit cette progression à une baisse drastique de 41,3% de son coût du risque, c'est-à-dire de ses provisions passées pour faire face à des risques d'impayés sur les crédits, passé de 1,1 milliard d'euros, à 642 millions,.

Le résultat publié par l'établissement, basé à La Défense, dépasse le consensus établi par l'agence d'informations financières Bloomberg, qui s'élevait à 770 millions d'euros. Le net repli du coût du risque s'explique essentiellement par de moindres provisions sur le front commercial, notamment dans la banque de détail en France et dans la banque de financement et d'investissement.

La comparaison favorable tient également au fait que Société Générale avait provisionné 200 millions d'euros au troisième trimestre 2013 pour faire face à d'éventuels litiges, ce qu'elle n'a pas fait au cours de la même période de 2014.

En matière de solidité financière, la banque a fait progresser son ratio de fonds propres « dur » (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis): fin septembre, il atteignait 10,4%, en hausse de 0,22 point de pourcentage par rapport à fin juin. Le ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres) a lui aussi grimpé de 0,20 point de pourcentage pour s'établir à 3,8%.

Produit net bancaire en hausse de 4,1%

En termes d'activité, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) ressort en hausse de 4,1%, à 5,9 milliards d'euros, mais cette progression est due à des éléments non-économiques, dont la réévaluation de la dette propre de la banque qui dépend des conditions de marché. En excluant ces éléments, le PNB affiche une baisse de 1,8%.

« Les résultats du troisième trimestre confirment la dynamique commerciale des métiers du groupe Société Générale, source de croissance future des revenus, et la solidité des performances financières, grâce à la bonne maîtrise des frais de gestion et la baisse confirmée du coût du risque en dépit d'un environnement économique morose », a souligné son PDG, Frédéric Oudéa, cité dans le communiqué.