Société Générale vise une croissance annuelle de son chiffre d'affaires de 3% en moyenne d'ici 2016, portée notamment par la banque de détail à l'international et les services aux investisseurs, selon son plan stratégique présenté mardi.

Son produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) s'est établi à 22,8 milliards d'euros en 2013, en baisse de 1,2% sur un an. La banque a également confirmé son objectif d'une rentabilité des fonds propres (ROE) de plus de 10% en 2016, contre 8,4% fin 2013.

Si tous les métiers devraient contribuer à la croissance du groupe, selon cette feuille de route 2013-2016, les principaux leviers seront la banque de détail à l'international, l'assurance et les services financiers aux entreprises, la banque privée en Europe, les activités de financement et conseils et les services aux investisseurs (grâce à l'intégration du courtier Newedge). A l'inverse, la banque s'attend à une croissance « plus modeste » de la banque de détail en France et en République Tchèque et des activités de marché.

Le groupe table aussi sur les synergies entre ses différents métiers pour stimuler sa croissance : en 2013 les synergies réalisées ont déjà contribué à hauteur de 25% aux revenus du groupe.

10.000 nouveaux clients professionnels espérés d'ici 2016

Pour sa banque de détail en France, où les revenus devraient croître de 1% par an, Société Générale mise sur l'assurance, la banque privée et la banque en ligne côté particuliers et souhaite attirer 10.000 nouveaux clients entreprises et PME d'ici 2016.

A l'international, où elle vise une croissance annuelle de 5% des revenus, l'assurance devrait également tirer la croissance, ainsi que l'Afrique et la Russie.

Au niveau de la banque de financement et d'investissement (BFI), ce sont les activités de financement et conseil, en particulier pour le financement de ressources naturelles et les financements structurés, et le développement de Newedge qui devraient porter la croissance annuelle de 3% attendue.

450 millions d'euros d'économies d'ici 2015

Le groupe entend parallèlement freiner ses dépenses et souhaite limiter l'augmentation de ses frais de gestion à 1% par an, avec un contrôle strict des investissements et une surveillance étroite des coûts discrétionnaires (frais de bouches, déplacements...).

La banque, qui n'a pas annoncé de nouvelles mesures d'économies, est en avance sur le programme de réduction des coûts lancé en 2012 : à fin mars, elle avait sécurisé un milliard d'euros d'économies, ce qui lui laisse 450 millions d'euros d'économies à réaliser d'ici 2015.