La banque française BNP Paribas a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net de 1,36 milliard d'euros, en hausse de 2,4%, grâce à une baisse des frais de gestion et du coût du risque, selon les chiffres dévoilés par le groupe jeudi.

1,36 milliard d'euros, c'est mieux qu'attendu par les analystes qui tablaient sur une baisse de 7% du bénéfice net trimestriel, à 1,23 milliard d'euros, selon un consensus établi par l'agence Dow Jones Newswires.

« Le coût du risque est en baisse, les frais de gestion sont en baisse et donc au total, nous finissons sur une légère hausse du résultat », a commenté auprès de l'AFP le directeur général délégué du groupe, Philippe Bordenave. Le coût du risque (provisions pour risque d'impayés) a baissé de 5,5% par rapport au troisième trimestre 2012 « malgré la conjoncture », souligne BNP.

« Programme d'efficacité »: 549 millions d'économies

Les frais de gestion ont quant à eux diminué de 2,1% au niveau du groupe, malgré le coût du « programme d'efficacité » annoncé en début d'année (145 millions d'euros sur le trimestre) et l'effet de la hausse de l'euro. Le « programme d'efficacité », qui doit permettre d'économiser 2 milliards d'euros en année pleine dès 2015, a permis de dégager 549 millions d'économies récurrentes sur les neuf premiers mois de l'année, « atteignant déjà l'objectif annoncé pour 2013 », se félicite le groupe.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) baisse de 4% sur le trimestre, à 9,3 milliards d'euros. Au plan opérationnel, si les résultats du pôle « Investment solutions » ont résisté (+1,6%), ceux de la banque de détail (-9,2%) et ceux de la banque de financement et d'investissement (-23,7%) ont davantage souffert.

La banque de financement et d'investissement a été pénalisée à la fois par une base de comparaison défavorable et par une faible activité de clientèle sur les marchés de taux, liée aux bas rendements des marchés obligataires.

L'activité de la banque de détail quasi-stable en France

La banque de détail est quasi-stable en France, « une bonne performance dans un environnement peu porteur », souligne BNP, avec « une forte croissance des dépôts à vue et des comptes d'épargne » mais « une diminution des encours de crédit (-1,7%) du fait d'une moindre demande ».

Elle recule en Italie, où le coût du risque reste élevé, et les revenus s'effritent aussi dans la filiale américaine BancWest, « sous l'effet d'un environnement de taux peu favorable ». Elle progresse en revanche dans la zone Europe et Méditerranée, malgré l'impact de nouvelles réglementations.

« Nous sommes résilients. Je pense qu'on enregistre encore un très bon résultat par rapport à un environnement toujours difficile », a estimé Philippe  Bordenave.