Selon le directeur général de BNP Paribas, le faible poids des activités qui vont devoir être « filialisées » pour répondre aux exigences de la nouvelle loi bancaire prouve que les banques françaises ne pratiquent pas la spéculation de manière significative.

« Il n'est pas étonnant que ce véhicule (qui accueillera les activités menées par la banque pour son propre compte sans lien avec le financement de l'économie) soit de petite taille », a déclaré Jean-Laurent Bonnafé lors d'une conférence de presse en marge de la présentation des résultats. « C'est le contraire qui aurait été étonnant », a renchéri le directeur général délégué, Philippe Bordenave. « Le modèle des banques françaises n'est absolument pas porté sur le compte propre à vocation spéculative », a assuré M. Bonnafé.

Lors de son audition devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, le PDG de Société Générale avait évalué le poids des activités à isoler à environ 1% du produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) de son établissement. « Il n'y a pas de raison que l'ordre de grandeur soit très différent de Société Générale », a indiqué Jean-Laurent Bonnafé, interrogé sur la taille de ces activités au sein de BNP Paribas, sans plus de précision.

Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, avait lui estimé, en moyenne pour l'ensemble des établissements, le poids de ces activités à 3% du revenu de la banque de financement et d'investissement, qui est un sous-ensemble des revenus totaux des banques. « Nous ne sommes pas une grande banque d'investissement comme Goldman Sachs », a insisté le DG de BNP Paribas.