Le Crédit Agricole a finalisé mercredi l'accord de cession de sa filiale grecque Emporiki à un autre établissement bancaire hellène, Alpha Bank, qui signe la fin de son aventure dans ce pays mais amputera le résultat du troisième trimestre de deux milliards d'euros.

Comme annoncé début octobre, Crédit Agricole procèdera à une recapitalisation préalable de son ex-filiale de 550 millions d'euros et s'engage, en outre, à souscrire auprès d'Alpha Bank pour 150 millions d'euros d'obligations remboursables en actions. Les deux banques prévoient de finaliser la cession d'ici la fin de l'année, selon un communiqué publié par Crédit Agricole.

Interrogée par l'AFP, la banque s'est refusée à dire si la charge exceptionnelle liée à la cession d'Emporiki induirait une perte pour Crédit Agricole SA au troisième trimestre. Elle a précisé que cet impact en résultat ne modifiait pas, pour l'instant, le calcul de ce qu'aura coûté Emporiki au Crédit Agricole. Au total, en comptant le coût d'acquisition initial, les pertes comptables et les augmentations de capital, la facture se monterait à environ 8,7 milliards d'euros en net, pertes et recapitalisation faisant doublon.

L'accord prévoit que Crédit Agricole pourra déduire des financements qu'elle accorde encore à Emporiki le total de la nouvelle recapitalisation et des achats d'obligations convertibles, soient 700 millions. A fin septembre, ces lignes de financement atteignaient encore 2,1 milliards d'euros. Le financement résiduel sera remboursé en trois échéances, dont la dernière interviendra fin 2014. Il sera garanti par « des actifs financiers de qualité sélectionnés par Crédit Agricole SA », précise le communiqué.

« En outre, Crédit Agricole SA étudie la possibilité d'acheter des actifs auprès d'Emporiki et d'Alpha Bank », achats qui « réduiraient, à due concurrence, le montant de l'exposition résiduelle de Crédit Agricole SA au financement d'Emporiki ».