SNCF, Areva, Casino, Poweo, Laser, Bolloré et La Poste ont signé une charte par laquelle, ils s'engagent à donner leurs ordinateurs usagés à leurs salariés. Depuis le mois de décembre, la loi encourage ces initiatives qui restent pourtant peu développées.

Selon Eric Besson, secrétaire d'Etat chargé du développement de l'économie numérique, ces dons sont exonérés de charges sociales et fiscales, mais les sociétés « hésitent à s'y engager, par manque de visibilité ».

La charte entend « proposer un cadre de mise en oeuvre » et encourager ainsi d'autres entreprises à faire la même chose, car ces dons pourraient permettre de « réduire la fracture numérique ».

En France, « 55% des foyers sont équipés en ordinateurs », un taux inférieur à nos voisins européens comme l'Allemagne (70%) ou la Finlande (80%), a souligné M. Besson.

Or, chaque année, les entreprises mettent au rebut près de 2,5 millions d'ordinateurs dont « la moitié est toujours en état de fonctionnement », a-t-il ajouté. « Si le dispositif était appliqué massivement par les entreprises, le taux d'équipement des ménages français pourrait ainsi augmenter de 5 points sur un an et de 10 points sur deux ans. C'est considérable », a jugé le secrétaire d'Etat.

La charte prévoit que les sociétés privilégient, pour leurs dons, les salariés non cadres, non équipés d'ordinateurs et ayant des enfants. Faciliter les dons d'ordinateurs fait parti du programme "Ordi 2.0", lancé mardi. Il prévoit également la labellisation d'une filière de reconditionnement, redistribution et retraitement des ordinateurs. Celle-ci devrait permettre de fournir aux écoles et aux personnes défavorisées du matériel à très bas prix et contrôlé. La filière favorisera l'emploi de personnes en difficulté.