Plusieurs centaines de salariés du Crédit Mutuel-CIC (900 selon la police, 1.500 selon une source syndicale) ont manifesté mardi à Strasbourg devant le siège de la principale fédération du Crédit Mutuel, pour réclamer une revalorisation salariale et une amélioration des conditions de travail.

Réunis à l'appel d'une intersyndicale (CFDT-CFTC-CGT-FO-UNSA), ils ont contourné, banderoles en main et au son de sifflets, le bâtiment de la Fédération Centre Est Europe du Crédit Mutuel et celui du CIC-Est, situés l'un en face de l'autre. Des rassemblements étaient également prévus dans une douzaine de villes de France à l'appel des syndicats, qui avaient lancé un mot d'ordre de grève nationale.

« C'est la négociation salariale qui a mis le feu aux poudres », a expliqué Jean-Claude Martinez, responsable FO au sein du CIC. « La direction a décidé unilatéralement d'une augmentation salariale de 1,2% au 1er janvier, c'est largement insuffisant pour maintenir le pouvoir d'achat ». Il regrette que « dans une banque mutualiste, les dirigeants se comportent en véritables capitalistes ».

L'intersyndicale a également demandé une amélioration de la gestion des ressources humaines et des conditions de travail. Dans les agences, « les conditions de travail se dégradent, on impose sans cesse des temps forts commerciaux aux employés, avec des objectifs de vente irréalistes », a expliqué Philippe Ringler, délégué syndical CFDT au Crédit Mutuel.

Selon les syndicats, une rencontre était prévue à la mi-journée avec la direction.