Daniel Bouton, président de la Société Générale, reconnaît que Jérôme Kerviel a exploité des «défaillances» dans le système de contrôle des risques, dans un entretien accordé au site Mediapart.

Selon M. Bouton, « les contrôles ont été menés conformément aux règles par chacune des sections concernées ». Toutefois, « il a manqué un dispositif horizontal de supervision du risque de fraude, de mise en commun des informations », reconnaît-il.

« C'est l'absence de ce dispositif qui a permis à Jérôme Kerviel de jouer entre les différentes défaillances que son expérience précédente dans le back office (le service qui contrôle les opérations, ndlr) lui avait permis de repérer », poursuit M. Bouton.

Daniel Bouton, rappelle qu'à la suite du rapport du cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers, les travaux d'amélioration des procédures de contrôle lancés par la banque, visent justement à pallier cette lacune, en suivant une « logique de lutte anti-fraude par un traitement horizontal d'un ensemble d'info ».